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domingo, 13 de novembro de 2011

Ignacio Ramonet: "o jornalismo tradicional está se desintegrando completamente"


O cidadão vive numa sensação de insegurança informativa

“O homem moderno está em perigo de se tornar um completo ignorante da informação", disse Ignacio Ramonet, especialista em mídia, em seu novo livro “A explosão do jornalismo (Edições Galilée, Paris, 2011). O desenvolvimento da Internet, que ameaça a “imprensa do papel (escrita)”, pode também marcar o surgimento de uma democracia renovada, transparência e fluidez a corroer todas as dominações.

"Le citoyen vit dans un sentiment d'insécurité informationnelle"

"L'homme contemporain court le risque de devenir un ignorant bourré d'information", explique Ignacio Ramonet, spécialiste des médias, dans son nouveau livre L'Explosion du journalisme (Éditions Galilée, Paris, 2011). Le développement d'Internet, s'il menace la presse papier, pourrait aussi marquer l'essor d'une démocratie renouvelée dans laquelle transparence et fluidité éroderaient toutes les dominations.

Entretien réalisé par Frédéric Durand (L'Humanité, Paris)

Vous dites que “le journalisme traditionnel se désintègre complètement”.

Ignacio Ramonet. Oui, parce qu'il est attaqué de toutes parts. D'abord il y a l'impact d'Internet. Il est clair qu'Internet, en créant un continent médiatique inédit, a produit un journalisme nouveau (blogs, pure players, leaks.) directement en concurrence avec le journalisme traditionnel. Ensuite, il y a ce qu'on pourrait appeler la « crise habituelle » du journalisme, qui préexistait à la situation actuelle, c'est-à-dire la perte de crédibilité, directement liée à l'accélération générale des médias ; la consanguinité entre un certain nombre de journalistes et d'hommes politiques. Le tout suscitant une méfiance générale du public. Enfin, il y a la crise économique qui provoque une chute très importante de la publicité, principale source de financement des médias privés. Ce qui entraîne de lourdes difficultés de fonctionnement pour les rédactions.

Vous évoquez une perte de crédibilité, pourquoi?

Ignacio Ramonet. La perte de crédibilité des grands médias s'est accentuée ces deux dernières décennies essentiellement comme conséquence de l'accélération du fonctionnement médiatique. La presse n'a jamais été parfaite, faire du bon journalisme a toujours été un combat. Mais depuis le milieu des années 1980, nous avons assisté à deux substitutions. D'abord, l'information en continu à la télévision, plus rapide, a pris le pas sur l'information délivrée par la presse écrite. Cela a abouti à une concurrence plus vive entre médias, une course de vitesse qui laisse de moins en moins le temps de vérifier les informations. Ensuite, à partir du milieu des années 1990 avec le développement d'Internet, et depuis deux ou trois ans avec l'irruption de « néojournalistes », ces témoins-observateurs d'événements (sociaux, politiques, météorologiques, faits divers. ) qui sont une nouvelle source d'information extrêmement sollicitée par les médias eux-mêmes.

Malgré ces pratiques de proximité, le public semble avant tout justifier sa défiance à l'égard de la presse par la promiscuité entre le pouvoir et les journalistes.

Ignacio Ramonet. Pour la plupart des citoyens, le journalisme se résume à quelques journalistes : ceux que l'on voit toujours et partout. Une vingtaine de personnalités connues, qui vivent un peu « hors sol », qui passent beaucoup de temps « embedded » avec les hommes politiques, et qui sont globalement fort conciliants avec eux. Bref, il s'est ainsi constituée une sorte de noblesse du quant à soi, leaders politiques et journalistes célèbres vivent et se marient même entre eux, c'est une nouvelle aristocratie. Mais ce n'est pas du tout la réalité du journalisme. La caractéristique principale de ce métier, aujourd'hui, c'est avant tout : la précarisation. La plupart des jeunes journalistes sont exploités, très mal payés ; ils travaillent à la pige, à la tâche, dans des conditions préindustrielles. Plus de 80 % des journalistes ont de petits salaires, toute la profession vit sous la menace de licenciements. Donc, à tous égards, la vingtaine de journalistes célèbres n'est pas représentative et masque la misère sociale du journalisme français. Et cela n'a pas changé avec Internet, cela s'est même aggravé. Dans les sites d'information en ligne créés par la plupart des médias, les conditions de travail sont encore pires. Est ainsi apparue une nouvelle sorte de journalistes exploités : les forçats de l'info, les pigistes d'abattage, les OS du Web, les galériens du clavier. Ce qui peut les consoler c'est que, peut-être, l'avenir leur appartient.

Dans ces conditions le journalisme peut-il encore se prévaloir du titre de quatrième pouvoir, agit-il encore comme un contre pouvoir?

Ignacio Ramonet. On assiste à une extraordinaire concentration des médias. Si on observe la structure de la propriété de la presse nationale française, on constate qu'elle est entre les mains d'un très petit nombre de groupes. Une poignée d'oligarques - Lagardère, Pinault, Arnault, Dassault. -, est devenue propriétaire des grands médias français. Des médias qui expriment de moins en moins une pluralité mais sont soupçonnés de protéger les intérêts des grands groupes financiers et industriels auxquels ils appartiennent. En ce sens il y a crise du « quatrième pouvoir ». Sa mission historique, qui consiste à créer une opinion publique disposant d'un sens critique et susceptible de participer activement au débat démocratique, n'est plus garantie. Aujourd'hui, les médias cherchent, au contraire, à domestiquer la société pour éviter toute remise en cause du modèle dominant. Les grands médias ont créé un consensus autour d'un certain nombre d'idées (la mondialisation, la construction européenne, le nucléaire, le libre-échange.) considérées comme étant « bonnes pour tout le monde » et qui ne peuvent être contestées. Si vous les contestez, vous quittez ce qu'Alain Minc appelle le « cercle de la raison ». Vous êtes donc dans la déraison.

Vous appelez de vos voux un cinquième pouvoir.

Ignacio Ramonet. Oui, si l'on fait le constat que le « quatrième pouvoir » ne fonctionne pas, cela pose un grave problème à la démocratie. Car il n'est pas imaginable de concevoir une démocratie sans véritable contre-pouvoir de l'opinion publique. L'une des spécificités d'une démocratie réside dans cette tension permanente entre le pouvoir et son respectif contre-pouvoir. C'est ce qui fait la versatilité, l'adaptabilité et la réalité de ce système. Le gouvernement a une opposition, le patronat a les syndicats. Mais les médias n'ont pas - et ne veulent pas avoir ! - de contre-pouvoir. Or il y a une forte demande sociale d'informations sur l'information. Beaucoup d'associations, comme l'Acrimed, par exemple, passent déjà au crible de la véracité, le fonctionnement des médias. Les gens veulent savoir comment fonctionne la manipulation médiatique. Pour mieux s'en défendre. C'est ainsi qu'aujourd'hui nos sociétés démocratiques construisent, dans le tâtonnement bien entendu, un « cinquième pouvoir ». Le plus difficile étant de faire admettre aux médias dominants que ce « cinquième pouvoir » puisse exister et qu'ils lui donnent la parole.

Vous faites dans votre ouvrage un constat alarmant sur l'avenir de la presse écrite en général, qu'en est-il de la presse d'opinion?

Ignacio Ramonet. Les journaux les plus menacés sont, selon moi, ceux qui reproduisent toutes les informations générales et dont la ligne éditoriale se dilue totalement. Si pour le citoyen il est important que toutes les opinions s'expriment, cela ne veut pas dire que chaque média, en son sein, soit obligé de reproduire toutes ces opinions. En ce sens, la presse d'opinion, non pas une presse idéologique qui se ferait le relais d'une organisation politique, mais une presse d'opinion capable de défendre une ligne éditoriale définie par sa rédaction, est nécessaire. Dans la mesure où, pour tenter de combattre la crise de la presse, des journaux ont décidé de mettre sur le même plan, dans leurs colonnes, toutes les thèses politiques, de l'extrême gauche à l'extrême droite, au prétexte que tout se vaut, de nombreux lecteurs ont cessé d'acheter ces journaux. Parce que l'une des fonctions d'un journal, en plus de fournir des informations, est de conférer une « identité politique » à son lecteur. Or désormais, « leur » journal ne dit plus, aux lecteurs, qui ils sont. Au contraire, ils troublent son identité politique et l'égarent. Ils achètent, mettons, Libération et y lisent, par exemple, un entretien avec Marine Le Pen. Pourquoi pas ? Mais ils peuvent y découvrir qu'ils ont peut-être quelques idées en commun avec le Front national. Et nul ne les rassure. Et cela les inquiète. Un tel brouillage de ligne a confondu de nombreux lecteurs. D'autant qu'aujourd'hui le flot d'informations qui circule sur Internet peut leur permettre de se faire leur propre opinion. En pleine crise des médias, le succès de l'hebdomadaire allemand Die Ziet est significatif. Il a choisi d'aller à l'encontre des idées et des informations dominantes, avec des articles de fond, longs, parfois ardus. Et il voit ses ventes s'accroître. Au moment où toute la presse fait la même chose : des articles de plus en plus courts, avec un vocabulaire d'à peine 200 mots. Die Ziet a choisi une ligne éditoriale claire et distincte, et se souvient par ailleurs que le journalisme est un genre littéraire.

S'agissant de cette hyperabondance d'informations, d'Internet et de ses réseaux sociaux, vous évoquez tour à tour sagesse collective et abrutissement collectif?

Ignacio Ramonet. Jamais dans l'histoire des médias on a vu les citoyens contribuer autant à l'information. Aujourd'hui, si vous mettez une information en ligne, elle peut être contredite, complétée, discutée par tout un essaim d'internautes, qui, sur beaucoup de sujets, seront au moins aussi qualifiés, voire plus, que le journaliste auteur de l'article. Donc on assiste à un enrichissement de l'information grâce à ces « néojournalistes », ceux que j'appelle les « amateurs-professionnels ». Rappelons que nous sommes dans une société qui n'a jamais produit autant de diplômés de l'enseignement supérieur, le journalisme s'adresse donc aujourd'hui à un public, qui par segments, bien sûr, très éduqué. Par ailleurs, les dictatures qui veulent contrôler l'information n'y parviennent plus, on l'a vu en Tunisie, en Égypte et ailleurs. Souvenons-nous que l'apparition de l'imprimerie, en 1440, n'a pas uniquement transformé l'histoire du livre, elle a bouleversé l'histoire et le fonctionnement des sociétés. De même, le développement d'Internet n'est pas qu'une rupture dans le champ médiatique, il modifie les rapports sociaux. Il crée un nouvel écosystème qui produit parallèlement une extinction massive de certains médias, en particulier de la presse écrite payante. Aux États-Unis quelque 120 journaux ont déjà disparu. Cela veut-il dire que la presse écrite va disparaître ? La réponse est non, l'histoire montre que les médias s'empilent, ils ne disparaissent pas. Cependant, peu de journaux vont résister. Survivront ceux qui auront une ligne claire, qui proposeront des analyses fouillées, sérieuses, originales, bien écrites. Mais le contexte d'hyperabondance d'informations a également pour effet de désorienter le citoyen. Il n'arrive plus à distinguer ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Il vit dans un sentiment permanent d'insécurité informationnelle. De plus en plus, les gens vont donc se mettre rechercher des informations de référence.

Comment assurer un avenir à l'information et à ceux qui la font alors que celle-ci est désormais accessible gratuitement?

Ignacio Ramonet. S'il est incontestable que c'est la presse en ligne qui va dominer l'information dans les années à venir, reste évidemment à trouver un modèle économique viable. Pour l'instant, la culture dominante d'Internet est effectivement la gratuité. Mais nous sommes, au moment actuel, entre deux modèles, et aucun des deux ne fonctionne. L'information traditionnelle (radio, télévision, presse écrite) est de moins en moins rentable, et le modèle de l'information en ligne ne l'est pas encore, à de très rares exceptions près.

Au fond, ces nouveaux espaces médiatiques ont-ils une chance de modifier les rapports de domination qui prévalent aujourd'hui au sein même de la société?

Ignacio Ramonet. J'ai consacré, dans mon ouvrage, un chapitre important à WikiLeaks (site Internet qui donne audience aux « fuites d'informations » - NDRL). C'est le domaine de la transparence. Dans nos sociétés contemporaines, démocratiques, ouvertes, il sera de plus en plus difficile, pour le pouvoir, d'avoir une double politique : l'une vis-à-vis de l'extérieur, et l'autre plus opaque, plus secrète, à usage interne, où le droit et les lois peuvent être transgressés. WikiLeaks a fait la démonstration que les médias traditionnels ne fonctionnaient plus et n'assumaient plus leur rôle. C'est dans la niche de leurs carences que WikiLeaks a pu pousser et se développer. Ce site a aussi dévoilé que la plupart des États avaient un côté obscur, caché. Mais le grand scandale, c'est qu'après les révélations de WikiLeaks, il ne se soit rien passé ! Par exemple, WikiLeaks a révélé que, à l'époque de la guerre d'Irak, un certain nombre de dirigeants socialistes français allaient faire allégeance à l'ambassade des États-Unis à Paris pour expliquer aux Américains que s'ils avaient été au pouvoir, ils auraient engagé la France dans cette guerre. Et cela n'a pas fait de vague. Alors que c'était presque de la haute trahison.

Cette évolution vers plus transparence peut-elle alors avoir des effets concrets?

Ignacio Ramonet. Elle va nécessairement jouer sur les privilèges des élites et les rapports de domination. Si les médias peuvent jusqu'ici s'attaquer au pouvoir politique, c'est parce que le politique a perdu beaucoup de son pouvoir au profit des sphères financières. C'est sans doute dans l'ombre de la finance, des traders, des fonds de pension. que s'établit aujourd'hui le véritable pouvoir. Or ce pouvoir demeure préservé parce qu'il est opaque. Il est significatif que la prochaine grande révélation de WikiLeaks concerne justement le secret bancaire ! Il est possible aujourd'hui, grâce aux nouveaux systèmes médiatiques, de s'attaquer à ces espaces occultes. Ce pouvoir est comme celui des vampires, la lumière le dissout, le réduit en poussière. On peut espérer que, grâce aux nouveaux médias numériques, ce sera au tour du pouvoir économique et financier d'être désormais interrogé et dévoilé.

Entretien réalisé par Frédéric Durand

l'Humanité des débats. L'entretien
Médias - le 8 Avril 2011

L'Explosion du journalisme
Ignacio Ramonet

Dans un ouvrage court et percutant, Ignacio Ramonet, décrypte les bouleversements de l'écosystème médiatique. L'avenir de la presse papier, le métier de journaliste, le développement des réseaux sociaux, Twitter et Facebook, des « dispositifs légers“ comme les blogs, des sites de “fuites“ tel WikiLeaks, tout y est analysé des potentialités comme des effets pervers du passage des médias de masse à la masse des médias. L'hyper concentration des médias traditionnels détenus par quelques oligarques ne permettant plus aux médias d'assurer leur rôle de quatrième pouvoir, contre pouvoir indispensable à la démocratie, l'auteur devine et appelle de ses voux un cinquième pouvoir capable d'exercer sa critique sur les médias eux-mêmes. Apte à promouvoir une “sagesse collective“ autant qu'à déclencher un “abrutissement collectif“, l'irruption d'un nouveau système informationnel pourrait non seulement transformer le champ médiatique mais la société elle-même jusque dans ses rapports de dominations. Le journalisme traditionnel se « retrouve un peu comme Gulliver à son arrivée dans l'île des Lilliputiens, ligoté par des milliers de liens minuscules“.

L'explosion du journalisme. Des médias de masse à la masse de médias. Edition Galilée. 2011. 154 pages. 18 euros

13 nov 2011

sexta-feira, 12 de agosto de 2011

Os jovens "marginais" e "criminosos" para a Globo News e in-prensa em geral...


"Sociólogo surpreende GlobNews sobre jovens que protestam na Inglaterra. Sem achismo,mostra crise social grave, e a desonestidade de tratar como delinquente manifestações que, fossem em Caracas ou em Havana, seriam tratadas como ações de "corajosos jovens democratas".

Via Facebook, Milton Temer, Le Monde Diplomatique, Brasil de Fato etc.

quinta-feira, 17 de março de 2011

Ignacio Ramonet: o quinto poder


"Há muitas e muitas e muitas décadas que a imprensa e os meios de comunicação representam, no contexto democrático, um recurso dos cidadãos contra os abusos dos poderes. Na realidade, os três poderes tradicionais – legislativo, executivo e judiciário – podem falhar, se equivocar e cometer erros. Com maior freqüência, é claro, nos Estados autoritários e ditatoriais, onde o poder político se torna o principal responsável por todas as violações de direitos humanos e por todas as censuras contra as liberdades.

Mas também são cometidos graves abusos nos países democráticos, embora as leis sejam democraticamente votadas, os governos eleitos por sufrágio universal e a justiça seja – em teoria – independente do poder executivo. Ocorre o fato desta condenar, por exemplo, um inocente (como esquecer o caso Dreyfus, na França?); do Parlamento votar leis discriminatórias para com determinadas categorias da população (foi o caso, nos Estados Unidos, durante mais de um século, em relação aos afro-americanos, e volta a ser, hoje, em relação a pessoas originárias de países muçulmanos devido ao Patriot Act); dos governos adotarem políticas cujas conseqüências se revelarão funestas para todo um setor da sociedade (é o caso, atualmente, dos imigrantes "sem-documentos" em inúmeros países europeus).

Em tal contexto democrático, os jornalistas e os meios de comunicação consideraram, com freqüência, ser um dever importante denunciar estas violações de direitos. Às vezes, pagaram caro por isso: atentados, "desaparecimentos", assassinatos, como ainda se pode constatar na Colômbia, na Guatemala, na Turquia, no Paquistão, nas Filipinas e em outros países. Foi por este motivo que, durante muito tempo, se falou no "quarto poder". Definitivamente, e graças ao senso cívico dos meios de comunicação e à coragem de jornalistas audaciosos, as pessoas dispunham deste "quarto poder" para criticar, rejeitar e resistir, democraticamente, às decisões ilegais que poderiam ser iníquas, injustas e até criminosas para com pessoas inocentes. Dizia-se, muitas vezes, que era a voz dos sem-voz.

(...) Os grandes meios de comunicação privilegiam seus interesses particulares em detrimento do interesse geral e confundem sua própria liberdade com a liberdade de empresa, considerada a principal de todas as liberdades. Mas a liberdade de empresa não pode, de forma alguma, prevalecer sobre o direito dos cidadãos a uma informação rigorosa e verificada, nem servir de pretexto para a difusão consciente de notícias falsas ou de difamações.

(...) Um dos direitos mais preciosos do ser humano é o de comunicar livremente suas idéias e suas opiniões. Nenhuma lei deve restringir, arbitrariamente, a liberdade de expressão ou a liberdade de imprensa. Mas esta só pode ser exercida por empresas de comunicação mediante a condição de que não sejam transgredidos outros direitos dos cidadãos tão consagrados quanto este, de poder ter acesso a uma informação não contaminada. As empresas de comunicação não devem – sob o artifício de estarem protegidas pela liberdade de expressão – poder divulgar informações falsas, nem conduzir campanhas de propaganda ideológica ou outros tipos de manipulação.

O Observatório Internacional da Mídia considera que a liberdade absoluta dos meios de comunicação, reivindicada em coro pelos patrões dos grandes grupos da mídia mundial, somente poderia ser exercida às custas da liberdade de todos os cidadãos. Estes grandes grupos irão reconhecer que, de agora em diante, acaba de nascer um contrapoder e que este tem vocação para unir todos aqueles que se identificam no movimento social planetário e que lutam contra o confisco do direito de expressão. Jornalistas, professores, ativistas sociais, leitores de jornais, ouvintes de rádio, telespectadores ou usuários da internet, todos se unirão para forjar uma arma coletiva de debate e de ação democrática. Os senhores da globalização declararam que o século 21 seria o das empresas globais; o Observatório Internacional da Mídia (Media Watch Global) afirma que este será o século em que a comunicação e a informação finalmente pertencerão a todos os cidadãos".

Ignacio Ramonet

Publicado na edição brasileira do Le Monde Diplomatique nº 45, outubro de 2003, <www.diplo.com.br>; tradução: Jô Amado; intertítulos da redação do OI

Leia o texto completo no Observatório da Imprensa clicando aqui.

Castells, sobre internet e rebelião: “é só o começo”


"A aliança entre meios de comunicação convencional e novas tecnologias é o caminho a seguir no futuro, para enfrentar com êxito os grandes desafios?

Os grandes meios de comunicação não têm escolha. Ou aliam-se com a internet e com o jornalismo cidadão, ou irão se marginalizando e tornando-se economicamente insustentáveis. Mas hoje, essa aliança ainda é decisiva para a mudança social. Sem Al Jazeera não teria havido revolução na Tunísia.

Em um artigo intitulado “Comunicação e Revolução”, você recordou que em 5 de fevereiro a China havia proibido a palavra Egito na Internet. Acredita que existem condições para que possa ocorrer, no gigante asiático, um movimento popular parecido com o que esta percorrendo o mundo árabe?

Não, porque 72% do chineses apoiam seu governo. A classe média urbana, sobretudo os jovens, estão muito ocupados enriquecendo-se. Os verdadeiros problemas do campesinato e operários — ou seja, os verdadeiros problemas sociais da China — encontram se muito longe. O governo resguarda-se demais, porque a censura antagoniza muita gente que não está realmente contra o regime. Na China, a democracia não é, hoje, um problema para a maioria das pessoas, diferente do que ocorria na Tunísia e no Egito.

Esse novo tipo de comunicação, globalizada, atomizada e que se nutre se da colaboração de milhões de usuários, pode chegar a transformar nossa maneira de entender a comunicação interpessoal? Ou é apenas uma ferramenta potente a mais, à nossa disposição?

Já transformou. Ninguém que esta inserido diariamente nas redes sociais (este é o caso de 700 dos 1,2 milhões de usuários) segue sendo a mesma pessoa. Mas não é um mundo exotérico: há uma inter-relação online/off-line.

Como esta comunicação mudou, e muda a cada dia, é uma questão que se deve responder por meio de investigação acadêmica, não através de especialistas em fofocas. E por isso empreendemos o Projeto Internet Catalunha na UOC.

Podemos dizer que os ciber-ataques serão a guerra do futuro?

Na realidade, esta guerra já faz parte do presente. Os Estados Unidos consideram prioritária a ciberguerra. Destinaram a este tama um orçamento dez vezes maior que todos os demais países juntos. Na Espanha, as Forças Armadas também estão se equipando rapidamente na mesma direção. A internet é o espaço do poder e da felicidade, da paz e da guerra.

É o espaço social do nosso mundo, um lugar hibrido, construído na interface entre a experiência direta e a mediada pela comunicação, e sobretudo, pela comunicação na internet".

(*) Entrevista com Jordi Rovira, republicada da página Outras Palavras, do Le Monde Diplomatique Brasil. Tradução: Cauê Seigne Ameni.
15 mar 2011.

Leia o texto completo em Fazendo Media clicando aqui.

domingo, 6 de março de 2011

terça-feira, 11 de janeiro de 2011

O espelho mágico do Facebook


"O Facebook reflete a nossa época, egoísta e publicitária, preocupada com o marketing pessoal. Ele promove a experiência de estar em constante representação face a nossos amigos. E quanto mais a projeção eletrônica reflete a nossa personalidade, ou o nosso desejo, mais nos deixamos embriagar pelo seu reflexo".
http://diplomatique.uol.com.br/interf/spacer.gif
Por Philippe Rivière

Leia o texto completo na página do Le Monde Diplomatique Brasil clicando aqui.

quarta-feira, 22 de dezembro de 2010

Sobre o que a sociedade vê/ouve na "grande" mídia e na política...


(...) Lula registrou as realizações do governo em cartório, enfatizando na documentação sobretudo as conquistas sociais. Como interpretar o gesto do expoente que se despede da Presidência com 83% (DataFolha, dez/2010) de aprovação na opinião pública? Aprovam o gestor mas não conhecem os feitos da gestão, conquanto 80% (idem) declarem aprovação à mesma ? Por que a necessidade de um certificado cartorial ao final do segundo mandato?

O objetivo foi acautelar-se contra uma modalidade de significação, explorada pela grande mídia, para perpetuar uma marca negativa no governo. Como Lula alertou em uma ocasião, se um estudante daqui a duas décadas fizer uma pesquisa nos noticiários atuais chegará à conclusão de que este é o pior governo da história do Brasil. E o mais corrupto.

(...) O que os consumidores dos noticiários recebem à guisa de análise e, no caso, balanço do governo, é um “discurso infantilizante”. A dificuldade está em que não se pode fazer a contra-informação com um discurso igualmente simplista e emocional. “É preciso desenvolver uma ecologia da informação para descontaminá-la das mentiras que podem ser fatualmente demonstradas”, propõe o editor do Le Monde Diplomatique, Ignacio Ramonet. Esse é o sentido da ida de Lula até um cartório, a fim de oficializar os volumes que relatam avanços em todas as áreas administrativas: demonstrar com fatos que a engrenagem mistificadora da mídia, afora não divulgar com objetividade e não contextualizar as ações governamentais, escondeu ao longo dos anos a sua repercussão emancipadora na vida social, política, econômica e cultural do Brasil. Ah se meu fusca falasse!

(...) Urge uma mobilização da sociedade civil (o verdadeiro campo de batalhas da luta de classes) para fazer uma revisão do marco regulatório da organização e exploração dos serviços de telecomunicações e radiodifusão, e coibir a propriedade cruzada dos meios de comunicação.

(...) O passo inicial foi dado com o “Seminário Internacional Comunicações Eletrônicas e Convergências de Mídias”, proposto pela SECOM. A estrada é longa. Para percorrê-la, não basta a vontade política do governo. A própria opinião pública tem de tomar para si essa bandeira, manifestar-se a respeito nos grêmios estudantis, associações comunitárias, assembleias sindicais, etc, para que se converta em uma aspiração geral". 

Leia o texto completo de Luiz Marques, "Dilma e a sociedade civil" na Carta Maior clicando aqui.